Témoignages : des palestiniens témoignent sur les sévices dans les territoires occupés

Publié le par ag94

 

 

Des Palestiniens psychologues de leur état ou militants de la société civile ont témoigné, mardi à Alger, sur les sévices que subit dans les territoires occupés, la population palestinienne, notamment les enfants qui sont “terrorisés” par les colons juifs.


Ces Palestiniens qui participent à un séminaire sur l’échange d’expérience autour du psycho-trauma et soutien psychologique, organisé par le Croissant-Rouge Algérien (CRA) ont relevé dans leurs témoignages recueillis par l’APS, les “atrocités” que vit au quotidien la population des territoires occupées. Imene Ibrahim Nazaréen de Kalkilia, psychologue, affirme qu’elle vit dans “un vase clos”, la région où elle habite étant entourée par ce qu’elle qualifie de “mur de la honte”. “Nous avons une seule issue contrôlée par un barrage militaire israélien avec tout ce que cela suppose comme humiliations lors des opérations de fouilles”, dit-elle.

Nous vivons dans une grande prison à ciel ouvert. Les colons juifs ont spolié nos terres et la population de Kalkilia vit dans la misère” car, renchérit-elle, les rares Palestiniens qui jouissent encore de leurs terres se voient empêchés par les militaires juifs de les cultiver.


Cette jeune maman (33 ans) de quatre enfants : “Pis encore, les récoltes des cultivateurs sont souvent détruites par les colons. A l’évidence, cette situation a des effets néfastes sur l’économie de la région dans la mesure où la population souffre de chômage“, se plaint-elle.

Psychologue de formation, Imène qui prend en charge les enfants de Kalkilia, estime qu’elle fait de son “mieux” pour que ces innocents ne soient pas affectés par les exactions des colons juifs.

Nous habitons près de la mer, mais les enfants de Kalkilia n’ont jamais eu le plaisir de la voir à cause du mur qui encercle la ville. Les enfants que je prends en charge ne peuvent même pas jouer dans la rue, de peur d’être battus par les militaires“, dit-elle la gorge nouée par l’émotion.


De son côté, Nader Khellaf (30 ans) : psychologue auprès de l’association des jeunes chrétiens à Al Khalil, raconte les mêmes souffrances.

Si l’apartheid a été banni en Afrique du Sud, il est toujours en vigueur à Al Khalil. Nous vivons sous une pression insoutenable“, a-t-il témoigné.


Nader s’occupe des enfants victimes de l’Intifadha : les handicapés et leurs familles. “L’association que j’ai en charge s’occupe d’enfants ayant été détenus alors qu’il sont mineurs. En raison de ce qu’ils ont vécu, ils sont à présent perturbés dans leur scolarité et ont du mal à assimiler les cours“, raconte-t-il sur un ton rageur.


Même colère chez Saeda Kabha : (34 ans) de Jenine qui quitte la Palestine, pour la première fois depuis 2001, pour avoir organisé une manifestation dans son village à Toura, dit-elle.


Mère de quatre enfants, Saeda n’a pas pu retenir ses larmes lorsqu’elle a évoque “la déchirure sociale” de la région de Jenine. “Nos familles sont séparées à cause du mur de l’apartheid“, a-t-elle déploré

Nous avons l’habitude de célébrer nos fêtes de mariage sous un chêne vieux de 400 ans, ce qui permet de raffermir les liens sociaux entre la population de Jenine. Pour empêcher ces retrouvailles, les colons ont édifié le mur de la séparation près de cet arbre“, a-t-elle dit.


Saeda qui prend en charge 27 enfants : affirme qu’elle pleure à chaudes larmes quand elle les voit jouer. “Leurs jeux sont inspirés de la mort et de la violence. Cela démontre l’impact de qu’ils subissent tous les jours“.


Chahla Zeid Al Kinane, également de Jenine (côté Nord) : habite le village de Toubas, totalement déshérité, dit-elle. Elle affirme que les habitants de son village, menacés d’expulsion, vivent dans l’expectative.

Plus de la moitié de la population est israélienne dans cette région, ce qui explique les pressions que nous subissons du fait des menaces d’expulsion“, se plaint cette psychologue de 30 ans.

Elle a affirme que malgré toutes les menaces et les provocations des colons, la population de Jenine reste “inébranlable” et ne “cédera pas la petite parcelle de ses terres aux occupants juifs”.

 

 

http://www.donnetonavis.fr/actu/news/temoignages-palestiniens-israel-colon-juifs_1752.html

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