«Blague à part» : la Palestine en mode autodérision Diffusion: Vendredi 05 novembre 2010 à 22:05 sur Planète
Ce doc est la perle de l’année sur Planète. A travers ce voyage original en Palestine, aussi léger que percutant, voici la preuve, par l’image et surtout par le son, qu’au coeur d’un conflit, on peut encore rire !
C’est l’histoire de «Arafat, Chirac, Hosni Moubarak et le roi Hussein [qui] sont dans un avion…» ou de «deux Palestiniens complètement bourrés…» Face à la caméra de Vanessa Rousselot, les blagues fusent et pour cette jeune réalisatrice française, la surprise est totale. «Je suis arrivée avec tous les clichés que l’on peut avoir en tête. Je m’attendais à entendre les gens se lamenter, me raconter leurs souffrances et, contre toute attente, j’ai découvert qu’ils pouvaient passer deux heures d’affilée à se raconter des blagues, toujours dans l’autodérision. J’ai alors trouvé l’idée de mon documentaire : laisser leur humour raconter leur histoire.»
Avec, en poche, un bon penchant pour la comédie et une année passée à Bethléem à apprendre l’hébreu et à perfectionner son arabe, Vanessa Rousselot s’est lancée à travers les rues de Cisjordanie et d’Israël, interpellant juifs et musulmans, petits et grands, arrêtant les voitures ou s’incrustant dans les bars, toujours en quête d’histoires drôles. «De l’humour naïf et universel à l’humour tranchant et noir, les blagues ne mentent pas. Elles sont souvent la traduction d’une détresse, mais aussi la preuve qu’il y a toujours de l’espoir. Quand il n’y en a plus, les gens ne plaisantent plus. Ce n’est pas propre aux Palestiniens, mais aussi à tous ceux qui vivent des situations extrêmes.»
Parcourant les rues, ainsi que la collection manuscrite de 2000 blagues de Sherif Kana’neh, un professeur d’anthropologie qu’elle a rencontré, Vanessa Rousselot a ainsi pris la mesure de l’humour palestinien, mais également du désespoir de cette population. «Beaucoup n’avaient pas le coeur à plaisanter, mais ces gens aussi avaient leur place dans mon film. L’humour palestinien n’est malheureusement pas la seule réalité de la Palestine.»
Avec, en poche, un bon penchant pour la comédie et une année passée à Bethléem à apprendre l’hébreu et à perfectionner son arabe, Vanessa Rousselot s’est lancée à travers les rues de Cisjordanie et d’Israël, interpellant juifs et musulmans, petits et grands, arrêtant les voitures ou s’incrustant dans les bars, toujours en quête d’histoires drôles. «De l’humour naïf et universel à l’humour tranchant et noir, les blagues ne mentent pas. Elles sont souvent la traduction d’une détresse, mais aussi la preuve qu’il y a toujours de l’espoir. Quand il n’y en a plus, les gens ne plaisantent plus. Ce n’est pas propre aux Palestiniens, mais aussi à tous ceux qui vivent des situations extrêmes.»
Parcourant les rues, ainsi que la collection manuscrite de 2000 blagues de Sherif Kana’neh, un professeur d’anthropologie qu’elle a rencontré, Vanessa Rousselot a ainsi pris la mesure de l’humour palestinien, mais également du désespoir de cette population. «Beaucoup n’avaient pas le coeur à plaisanter, mais ces gens aussi avaient leur place dans mon film. L’humour palestinien n’est malheureusement pas la seule réalité de la Palestine.»
Astrid Delarue
Télécâble Sat Hebdo