Bil’in manifeste contre la campagne d’intimidations et d’arrestations d’Israël

Par ISM
	Des centaines de Palestiniens, d’Israéliens, d’Espagnols, de Français et autres partisans, ont répondu aujourd'hui à l'appel du Comité Populaire demandant de résister au Mur et de faire preuve de solidarité avec les prisonniers Bil'in. Comme c'est le cas chaque semaine, des manifestants ont quitté le village après les prières de midi et ont marché vers la porte dans le Mur séparant Bilin de ses terres. Des soldats israéliens ont utilisé d’importantes quantités de gaz lacrymogène, dont le "Canon", qui tire 30 cartouches d’un coup. Ils ont également tenté d'utiliser le «Skunk», une arme qui tire un liquide nauséabond qui imprègne la peau et les vêtements pendant des jours, mais la Machine à Skunk a mal fonctionné. Cinq ans après que Bil'in ait commencé sa résistance contre le mur et les colonies, l'armée israélienne essaye toujours de briser la résistance populaire non-violente. Avec plus de 1300 blessés lors de manifestations, les Forces d’Occupation Sionistes ont tué également un habitant de Bil'in, Basem Abu Rahmah, le 17 avril 2009 en tirant sur lui à environ 30 mètres une grenade de gaz lacrymogène. Nouvelles des prisonniers Bil'in La dernière vague d'arrestations et de raids nocturnes dans le village de Bil'in a débuté le 23 Juin 2009, A ce jour, les Forces d’Occupation Sionistes ont arrêté 25 personnes (la plupart ont de moins de 18 ans). 18 sur ces 25 sont toujours détenus. Suite aux interrogatoires et aux mesures d’intimidations d'Israël, deux des jeunes arrêtés ont "avoué" que le Comité Populaire de Bilin demandait aux manifestants de jeter des pierres. Avec de tels «aveux», les forces sionistes ont alors procédé à l'arrestation des leaders de la communauté, dont Adeeb Abu Rahme et Mohammad Khatib. Adeeb est incarcéré depuis son arrestation lors d'une manifestation non violente le 10 Juillet. Les deux hommes sont accusés d’«incitation à porter atteinte à la sécurité de la région." Lors d'une audience devant le tribunal militaire qui a eu lieu le jeudi 13 Août, l’accusation a demandé à ce que Mohammad Khatib soit maintenu en prison jusqu'à la fin de la procédure judiciaire contre lui, un processus qui peut durer plus d'un an. La preuve présentée contre lui est une photo de Mohammad, présentée par l’accusation, montrant soi-disant que Mohammad jetait des pierres au cours d'une manifestation. L’accusation a soutenu cette affirmation en utilisant une "confession" de l'un des jeunes Bil'in, qui est actuellement sous leur garde, affirmant que la personne sur la photo était Mohammad Khatib, que le jeune garçon connaît bien. Lorsque l'avocat de Khatib, Gabi Laski, a interrogé l’accusation au sujet de la photo, on lui a dit la photo avait été prise en Octobre 2009. Laski a ensuite présenté au juge le passeport de Mohammad, qui montrait que Mohammad était en Nouvelle Calédonie à cette époque. Beaucoup de partisans israéliens de la lutte à Bil'in et dans les territoires palestiniens occupés ont témoigné lors de cette audience. Lors de l’audience, étaient présents Dove Haneen, le député de la Knesset, membre du Front Démocratique pour la Paix et l'Egalité, Uri Avnery, le leader de Gush Shalom (un groupe pacifiste), et Arc Asher, le leader de Rapanem, le Mouvement pour les Droits de l'Homme. D'autres partisans Israéliens et internationaux ont tenu une veillée à l'extérieur des portes de la prison. Une décision pour le cas de Mohammad Khatib, Yassin Abdullah et Mustafa Khatib, sera rendue le dimanche 16 août. D'autre part, le tribunal a ordonné qu’Issa Abu Rahma, et les deux frères et Muhammad Khalid Shaukat Khatibhas soient maintenus en détention sans caution jusqu'à l'achèvement de la procédure judiciaire à leur encontre.
	Source : http://palsolidarity.org/
	Traduction : MG pour ISM