Ils protestent contre le traitement réservé à leurs familles : 8000 prisonniers palestiniens en grève de la faim par Fares Chahine

Publié le par ag94

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Plus de 8000 prisonniers palestiniens, détenus dans 10 prisons centrales israéliennes et trois centres de détention, sont en grève de la faim depuis mercredi dernier.

 


C’est le Centre d’études pour les prisonniers, une ONG palestinienne a caractère humanitaire, qui s’occupe de la situation que vivent les prisonniers détenus en Israël qui en a fait l’annonce. Selon des responsables de cette ONG, des représentants des détenus ont discuté avec ceux de l’administration des prisons israéliennes qui ont noté leurs revendications afin de les étudier. Les détenus palestiniens protestent contre les traitements dégradants et cruels que subissent leurs familles au cours de leurs visites. Longues attentes au niveau des barrages militaires et des points de passage, fouilles très poussées, propos injurieux de la part des soldats israéliens... Les prisonniers revendiquent le droit aux familles des détenus ghazaouis de pouvoir rendre visite à leurs proches. Ces visites sont interdites depuis 4 ans, sous le prétexte de la détention du soldat israélien Gilaad Shalit dans l’enclave palestinienne. Shalit a été capturé par un groupe de résistants palestiniens à la lisière de la bande de Ghaza au détour d’un accrochage en juin 2006. Il est devenu, depuis, le prisonnier le plus célèbre de la planète, tellement les médias internationaux ne ratent aucune occasion d’en parler en le présentant parfois comme un petit scout qui a été kidnappé par une bande de malfaiteurs, alors qu’il a été capturé l’arme au poing. Sa famille est reçue partout et par les plus hauts responsables de la planète, Ban Ki-moon, Sarkozy...

Shalit plus visible que 8000 palestiniens

Mais personne ne parle des souffrances de ces milliers de Palestiniens incarcérés pour certains d’entre eux depuis plus de 25 ans. La troisième revendication concerne l’interdiction à des centaines de familles de Cisjordanie, de la ville sainte d’El Qods, ainsi que des familles de Palestiniens résidant en Israël, communément appelés les Arabes de 1948, qui sont des citoyens israéliens, de visiter leurs enfants sous des prétextes sécuritaires nuls et infondés. Les détenus veulent aussi lever les interdictions imposées par les directions des prisons du droit de regarder la chaîne satellitaire El Jazeera et de réceptionner des livres divers. La privation des prisonniers de passer l’examen du baccalauréat, selon le programme palestinien, fait partie aussi de leurs revendications essentielles. La Ligue des Etats arabes a manifesté son soutien à l’action de lutte des prisonniers palestiniens dont le nombre est estimé à 11 000, dont environ 400 enfants [

[400 enfants détenus dans les gêoles israéliennes

Près de 400 enfants palestiniens, détenus dans les prisons israéliennes, sont victimes de toutes sortes de tortures et d’actes de violence commis par l’armée sioniste, a révélé hier un centre palestinien des droits de l’homme.

Les forces d’occupation détiennent toujours dans ses geôles environ 400 autres enfants palestiniens, victimes de « tous genres d’agressions et de comportements inhumains » que condamne vivement le droit international, a noté le Centre palestinien. Ce dernier a appelé les autorités d’occupation à respecter les résolutions internationales des droits de l’homme pour permettre aux familles de ces innocents de leur rendre visite et de s’enquérir de leur situation en prison. A l’occasion de la « Journée de l’enfant Palestinien », le Centre a demandé à l’Unicef et à toutes les organisations internationales des droits de l’homme d’ « agir rapidement » pour mettre un terme à ces dangereux agissements israéliens contre les enfants palestiniens et de presser les autorités sionistes de les libérer.

En novembre 2009, le responsable palestinien, chargé des affaires des prisonniers, Aïssa Qraqaâ avait révélé dans un rapport qu’environ 6200 enfants palestiniens avaient été emprisonnés par les autorités d’occupation israéliennes depuis l’Intifadha d’El-Aqsa du 28 septembre 2008. « Privés de toutes leurs libertés, privés de nourriture (...) ces innocents souffrent des pratiques injustes et inadmissibles et de mauvais comportements des autorités d’occupation israéliennes à leur encontre », avait déploré M. Qraqaâ.

publié par el Watan

http://www.elwatan.com/400-enfants-... ]] et plus de 350 femmes qui vivent dans des conditions carcérales inhumaines. Le secrétariat général de la Ligue arabe a souligné que les mesures israéliennes prises à l’encontre des prisonniers palestiniens nécessite un support international sérieux.

Il a par ailleurs appelé la Croix-Rouge internationale à tenir son rôle par l’organisation de visites de contrôle périodiques des prisons et des centres de détention israéliens pour vérifier les conditions de leur incarcération et œuvrer à la satisfaction de leurs besoins essentiels, et d’organiser des visites périodiques à leurs familles. Des dizaines d’actions de protestation similaires, au cours desquelles certains prisonniers ont perdu la vie ont été menées depuis le début du conflit israélo-palestinien. Le dossier des prisonniers a été une source de désaccord permanent entre Palestiniens et Israéliens depuis le lancement du processus de paix. Pour le président palestinien Mahmoud Abbas et l’ensemble des factions palestiniennes, aucune paix n’est possible sans la libération de tous les prisonniers détenus dans les prisons israéliennes. Israël prend ces milliers de détenus comme des otages et tente, par le chantage, de pousser la direction palestinienne à plus de concessions politiques.

 

 

 


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